Ce samedi étant le dernier avant notre départ de Brisbane, Teddy nous avait concocté un petit programme festif, en compagnie de nos frenchies de Redcliffe (qui sont maintenant les frenchies de la gold coast).
A la base, on était censés passer la journée à bronzer à Southbank avant de se faire une petite pizza chez Teddy; puis direction Fortitude Valley pour une nuit de folie sur le dancefloor. Evidemment, comme tout programme prévu trop bien à l’avance, rien ne s’est passé comme ça…
Le rendez-vous farniente au lagon s’est transformé en aprèm à la maison pour nous car le soleil étant en grève, et Jenny bossait pour son dernier soir (qui ne l’était pas, en fin de compte…). Sam a rejoint Teddy et Charlène ainsi que Johanna dans la soirée, Julien et Jenny sont arrivés plus tard (faut bien que certains bossent pour entretenir les autres…). Après un petit accident avec les pizzas, Johanna nous a concocté un repas japonnais super apprécié par tout le monde. Petite soirée jeux autour de ce repas et d’un verre (ou deux), on papote en anglais et on rigole bien…
Comme le programme est définitivement out, on loupe allègrement le dernier bus et optons pour l’option taxi. On se trouve un petit taxi indien (comme si c’était original…) qui nous dépose à la Vallée en affirmant que les boites acceptent du monde jusqu’à 4h, mais au bout de quelques minutes on comprend ce que tout le monde ici sait: après trois heures, pas moyen d’entrer en boîte (elle nous manque un peu la Grange et ses pass VIP à ce moment là…); surtout que le taxi nous a déposé à 3h02... On enrage un peu de revenir sur nos pas… Les videurs, que les filles ont pourtant bien tenté de corrompre à coups de battements de cils et de larges sourires, nous orientent vers le casino (à une demi-heure de marche), ouvert 24/24.
On se pointe donc là-bas, et Teddy se fait refuser l’entrée pour « abus de carte d’identité trop pourrie » (bah oui, ici les cartes d’identité ressemblent à des cartes de bus mais elles attirent plus la confiance que nos bonnes grosses cartes d’identité hologrammées). Heureusement, un clochard nous prend en pitié et nous escorte jusqu’à l’autre porte… arrivée très classe des frenchies un peu fatigués par ces périples… on est pourtant accueillis à bras ouverts… Evidemment, il n’y a jamais eu de dancefloor ici (c’est un casino, aussi, fallait s’en douter)…
Petite preuve que les aussies se la jouent très cool: on croise le vigile n°1 qui avait recalé Teddy la première fois: une petite tape sur l’épaule en lui disant « hey, mec, bah t’es là finalement! » un grand sourire aux lèvres.
Comme on avait prévu de danser et pas du tout de dépenser tous nos sous, on se lance dans une visite du casino et en gros radins qu’on est, on passe la nuit à matter les machines à sous pour voir s’il reste pas un dollard dans le fond ou quelques centimes de crédit… Après une soirée aussi bien partie, on se dit que la chance va finir par tourner; effectivement, tout le monde trouve à droite à gauche quelques centimes, voire un dollard pour Julien le chanceux. On est contents, et on continue notre visite, quand Jenny arrive le sourire aux lèvres et les poches qui font « gling gling »…
Sam, les yeux écarquillés: «- euh… t’as trouvé combien?
Jenny, fière comme pas deux: - bah, il y avait 90 cents de crédit dans une machine, j’ai tout joué sur une seule ligne, pour voir… et… $33!!
Sam, trop content: - Oh, c’est bien ma chérie, t’es riche!!
Jenny, pas démontée: -Euh, oui, mais, ça, c’était la première fois… Après, j’ai trouvé une machine avec 1400 crédits! J’ai joué au pif car je ne comprenais rien: $28 dans ma poche, en plus!
Sam: -Oh, la vache! Ma chérie t‘es trop forte! »
Bon évidemment, après on a pas trainé trois plombes au casino (surtout après que Jenny a joué sur la machine de quelqu’un… qui l’a menaçée d’appeler la sécurité… mais qui donc savait que le gobelet retourné était un code de gros joueurs??) On file en vitesse (en passant par la case toilettes où on joue avec les sèche-mains trop hign tech, comme des gamins) et on croise le vigile n°1, toujours lui, qui nous fait gentiment comprendre que faut qu’on s’tire…
On finit par aller se coucher dans l’herbe verte de Southbank, chauffés par le soleil matinal déjà au rdv, à 5h30 am… On sera réveillés par un clochard qui pique une clope à Teddy et son escorte, le gars de la sécurité du parc qui nous interdit de dormir là. On déménage au café du coin pour un hamburger et un petit déjeuner anglais pour Teddy et Julien (l’un qui est un ventre, l’autre qui bosse dans quelques heures à peine sur la Gold Coast…)
On raccompagne Julien et Charlène à leur station de train, puis on rentre tranquillement chez nous, pour un gros dodo…