Après avoir quitté les magnifiques terres sacrées, nous avons repris la route en direction d’Alice Springs. Come nous voulions profiter jusqu’au dernier moment, nous sommes partis un peu plus tard que d’habitude et avons conduit de nuit pour la première fois. Nous pensions toujours aux vaches renversées du début et savions que si nous en croisions sur la route, nous avions peu de chances, avec notre petite McKinnon… Mais ce ne sont pas des vaches que nous avons croisées, mais… des dromadaires sauvages!! Un bon troupeau d’au moins 5 ou 6 membres de 2m50 de haut! Il y en aurait un bon million à se balader dans le désert, depuis qu’ils ont été abandonnés par les marchands qui ont trouvé un meilleur moyen de locomotion: le camion. D’ailleurs ceux-ci sont presque autant impressionnants que les dromadaires: ici, on les appelle les Road Trains, ce sont des énormes trucks à l’américaine suivis de trois voire quatre remorques, et pas des petites hein, des grosses comme celles des camions citernes! Ils font plus de 50 m de longs, ont parfois 64 roues, et n’hésitent pas à vous doubler sur les routes de campagnes (qu’ils appellent highways)!
Après cette rencontre sympa mais qui n’encourage pas vraiment à rester sur les routes, on est allés dormir au camping gratuit qu’on avait testé à l’aller. On croyait être au bout de nos émotions, mais on a eu l’occasion de tester une autre spécialité Aussie: L’émeu sauvage, qui vous réveille en pleine nuit car il veut dormir au chaud dans la tente, lui aussi (ou peut-être était il attiré par l’odeur de trois routards pas lavés depuis trois jours… qui sait?).
Après ça, la route est plutôt banale jusqu’à Alice Springs, on croise quelques kangourous, et on s’arrête une demi-journée pour marcher dans les Kings Canyon, où l’on voit de magnifiques perroquets multicolores et des lézards qui changent de couleur. On s’arrête un peu plus loin pour aller admirer un cratère de météorite -décidemment, on en aura cochés , des trucs, sur notre liste à-faire-un-jour-dans-sa-vie, durant ces trois semaines-; On arrive enfin à Alice qui n’a rien de spécial à part que c’est une ville, et quand on roule depuis 3000km dans le désert, c’est déjà pas mal. On ne peut pas dire que ce soit l’hospitalité des habitants qui nous ait marqué le plus, le climat est tellement menaçant ici qu’on a dormi dans la voiture, sur le parking de l’hôpital… La ville est un concentré d’Aussies fiers, gras, un peu concons sur les bords et d’Abos « colonisés » alcooliques qui sniffent de la colle et du pétrole toute la journée… pas top comme mélange (je parle des deux, là, colle+alcool mais aussi australiens pas malins+ aborigènes déprimés).
On part au plus vite mais pas sans avoir craqué à ce qui nous travaillait depuis un moment: se faire une randonnée à dos de dromadaires. On a donc eu le plaisir de monter et de randonner pendant une bonne heure, dans les McDonnell Ranges, dans un centre un peu hippie.
Depuis, nous avons repris la route de pied ferme, espérant arriver aussi tôt que possible dans le Queensland afin de trouver au plus vite une ferme où reprendre le travail. On ne peut pas dire qu’on ait dépensé comme des fous, pendant ce road trip: plus raisonnables que nous, y a pas: notre seul pécher (mais qu’il fût bon!), on l’appelait notre « treat day ». Chaque vendredi, on s’autorisait un plaisir… Une glace, un coca, au début, mais vendredi dernier on a opté pour un repas dont on rêvait depuis un bout de temps: on a acheté du bon pain (enfin, c’est plutôt un concept, parce qu’ici ce qu’ils appellent pain frais, c’est du pain de mie dans un sac en plastique) et du camembert! Bon, ok, il n’avait pas vraiment de goût et ressemblait plus à de la feta grecque qu’à du fromage français, mais bon… Vous l’aurez compris quand on rentre pas de régime mais cure de fromage!